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À juste titre, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) vient de prendre position sur la situation des travailleurs migrants temporaires. De fait, «l’importation» d’une main-d’œuvre temporaire traitée comme une marchandise fait l’objet de nombreuses critiques depuis longtemps, mais au lieu de trouver des solutions, les divers gouvernements privilégient le maintien d’une loi et de règlements qui ne font que perpétuer une discrimination systémique inacceptable.

Les programmes de recrutement de «travailleurs étrangers temporaires» occupent aujourd’hui une place centrale dans la politique migratoire du Canada. Le nombre de ces travailleurs a plus que doublé depuis 10 ans et dépasse, depuis 2007, celui des résidents permanents accueillis annuellement.

Au Québec, la progression est tout aussi considérable: de 13 800 en 2002 à 23 200 en 2007, les «travailleurs étrangers temporaires» y atteignent le record de 34 800 au 1er décembre 2010.

Au nom de la rareté de la main-d’oeuvre et d’un délaissement de secteurs particuliers par les travailleurs canadiens,

les entreprises privées et leurs porte-parole (Conseil du patronat, Chambres de commerce, Institut économique de Montréal, etc.) demandent au gouvernement d’investir davantage dans le recrutement d’immigrants pour satisfaire les besoins en main-d’oeuvre.

Conception utilitariste

L’argument qui veut que la main-d’oeuvre locale ne veuille pas accomplir les travaux pour lesquels on fait appel à la main-d’oeuvre étrangère est une fausse prémisse:

en fait, les citoyens canadiens ne veulent pas se plier aux conditions qu’imposent les entreprises qui privilégient la main-d’oeuvre immigrante temporaire. Les entreprises veulent pouvoir compter sur une main-d’oeuvre peu coûteuse, disponible en tout temps, soumise, non organisée collectivement, voire sans droits. (…)

Le devoir.com

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