Alors que son livre Seul le devoir nous rendra libre (éd. du cherche-midi) sortait mercredi, Dominique de Villepin a reçu le quotidien 20 Minutes dans son QG de campagne.
Les Français vont voter les yeux fermés, à partir d’idéologies bien ancrées, bien abstraites, de promesses jamais tenues. On est en train de voler l’élection présidentielle aux Français.
En cas de second tour Hollande-Sarkozy, pour qui vous prononcerez-vous?
Vous évoquez le second tour, ce qui montre bien que vous avez parfaitement compris, comme beaucoup de Français, qu’il n’y aura pas de premier tour. Il est en train d’être confisqué par le PS et l’UMP. Moi, je refuse la République des partis. Ce n’est pas à eux de dire qui sera candidat et qui ne le sera pas. C’est d’emblée décidé à la place des Français qui n’auront pas l’occasion de comparer les candidats. On me dit: «Regardez dans quelle situation vous êtes dans les sondages!». Mais enfin, soyons sérieux. Quel est le temps de parole qui m’a été donné? Je veux que les Français puissent me voir débattre avec François Hollande, Nicolas Sarkozy. […]
Aurez-vous les 500 parrainages pour être au premier tour ?
Je me bats pour cela. Nous progressons. J’ai confiance dans le fait que j’aurai ces parrainages. Mais je ne vous cache pas que c’est un combat difficile et qui me prend beaucoup de temps. Il faut rappeler aux maires et aux élus que les parrainages, ce n’est pas un privilège qui leur est donné. C’est un devoir républicain qu’ils doivent remplir. Il faut d’ailleurs le rendre obligatoire. Qu’ils choisissent qui ils veulent mais qu’ils le choisissent ! […]