Monique et Jean-Pierre Gaultier pensaient se simplifier la vie en emménageant rue Robespierre. Ils vivent dans la peur.
« Je ne dors plus depuis qu’on est arrivés, avoue Monique. Un de mes voisins, un jeune d’une petite vingtaine d’année je crois, nous menace de mort. » Aujourd’hui, le couple est à bout.
[…] Dès les premiers soirs, des jeunes, dont leur voisin, occupent le hall d’entrée toute la nuit. Jean-Pierre se décide, au bout de quelques jours, à ouvrir sa porte contre laquelle des coups sont donnés à intervalle régulier. « Je leur ai demandé de rentrer chez eux ou de faire moins de bruit, se rappelle-t-il. Mais ils m’ont répondu : “Toi, le vieux, tu nous fais chier. Retourne te coucher et si t’es pas content, vas en maison de retraite”. » Monique regarde son mari : « Si on avait l’argent pour la maison de retraite, on ne serait pas dans un logement social. »Puis ce furent les menaces. Les « On va te faire la peau, la vieille » se répètent jour et nuit, assortis de noms d’oiseaux […] […] Du côté de la police nationale, on estime qu’il n’y a pas de recrudescence de la délinquance dans le quartier de Villeneuve-les-Salines mais que « les rondes ont été renforcées ». Et, dans la mesure où une plainte a été déposée, « la police va faire son travail ». […]
Pour la directrice clientèle d’Habitat 17, la meilleure solution serait un éclatement du groupe, « ce qui paraît visiblement impossible ». « Nous voyons avec les associations de quartier si un lieu de rassemblement peut leur être proposé, explique-t-elle. Ainsi qu’un suivi pour les amener vers la réinsertion. » Et si rien n’aboutit, ce sera la « solution extrême » : l’expropriation du jeune homme et de sa mère, par la constitution d’un dossier comprenant les dépôts de plainte des voisins, des éléments de preuves, etc. « Ce serait très long et douloureux. Nous aimerions ne pas en arriver là, insiste Chantal Murat. […]
Sud-Ouest (Merci à antibarbare)