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(…) Le cortège a défilé dans le calme de la place Corbis à la place de la République. Là, une délégation a été reçue en préfecture afin de rappeler la situation de Lazhar Abdelli, de son épouse Nadia et de leurs quatre enfants.

La famille, qui vit à Belfort, est sous le coup d’une « obligation de quitter le territoire français » (OQTF) délivrée le 16 septembre 2011, confirmée par le tribunal administratif en janvier. Il y a deux semaines, Lazhar Abdelli a rendu son titre de séjour à la préfecture. Il n’a plus le droit de travailler, malgré son contrat de chauffeur de car chez Monts Jura, à Montbéliard, en CDI.

Avant de rejoindre la France, Lazhar Abdelli était passé par l’Italie. « J’ai quitté mon pays en 1998 quand ça allait si mal là-bas, raconte-t-il. Je voulais poursuivre mes études en Europe. » La barrière de la langue l’a obligé à abandonner cette idée et à devenir routier.

En 2004, il décide de tenter sa chance en France. « Je suis arrivé ici en règle, avec un titre de séjour italien », précise-t-il. Son mariage avec une Française lui permet même d’obtenir un nouveau titre de séjour, mais l’histoire tourne court et débouche sur un divorce.

« Tous ses ennuis viennent de là, raconte Marie-Françoise Lehmann, qui suit le dossier pour la Ligue des Droits de l’homme. En septembre 2007, la préfecture a engagé une procédure d’annulation de sa première union.

Son ex-épouse a affirmé qu’il s’agissait d’un mariage blanc. »

Lazhar Abdelli conteste, mais la justice lui donne tort. Résultat : son titre de séjour n’est plus valable. Après avoir épuisé plusieurs recours, il risque désormais l’expulsion. Il a engagé une procédure d’appel devant la cour administrative de Nancy, mais cet appel n’est pas suspensif. (…)

Le Pays.fr

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