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Plusieurs attaques de femmes âgées à leur domicile ont eu lieu ces derniers mois en Suisse romande. Ou comment des malfrats tirent parti de la solitude.

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Les épisodes se sont succédé ces derniers mois, avec leurs lots de détails indignes. Une octogénaire ligotée avec du scotch, bâillonnée et giflée en début de semaine à Fahy (JU). Une femme de 79 ans frappée et ligotée dans sa baignoire à Chêne-Bourg (GE) quelques jours auparavant. Fin janvier, c’était une septuagénaire de Sainte-Croix (VD) qui se voyait entravée et intimidée avec un tournevis, alors qu’en novembre, une dame âgée se faisait lier les poignets et les chevilles dans sa ferme de Forel (VD) pour 430 francs.

(…) Lorsque ce type de vol avec usage systématique de la violence a fait son apparition, il y a une dizaine d’années, «les auteurs, alors originaires des Balkans, visaient des personnes âgées vivant dans des fermes», rappelle Jean-Christophe Sauterel. (…)

(…) Selon Jean-Christophe Sauterel et Olivier Guéniat, chef de la police judiciaire de Neuchâtel, les cas vaudois et jurassien, pour marquants qu’ils soient, ne sont pas l’expression d’un phénomène nouveau.

A Genève par contre, actuellement aux prises avec plusieurs centaines de délinquants clandestins récidivistes originaires d’Afrique du Nord, la police souligne une «réelle augmentation de la violence.

Cela a commencé avec du petit deal et des vols à la zizou (une forme de vol à l’astuce, ndlr), puis les délits sont devenus de plus en plus violents, explique Patrick Pulh.

Ces pluridélinquants commettent également des cambriolages simples, mais ils n’hésitent pas à brutaliser quelqu’un, quel que soit son âge, pour arriver à leurs fins».

En toile de fond de ces agressions commises sur des personnes âges, l’on trouve donc la crise économique (délinquance transfontalière à Fahy et à Sainte-Croix, situés près de la frontière) et les crises politiques au Maghreb (délinquants qui ne peuvent être renvoyés chez eux, note Marcelo Aebi). Mais pourquoi faire usage de violence envers des personnes aussi vulnérables que des vieilles dames? «C’est souvent le fait de gens qui n’ont plus rien à perdre», estime Jean-Christophe Sauterel.

Le Matin

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