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Alexandre Nekipelov, président du groupe pétrolier Rosneft, et Jacques Sapir, spécialiste de la Russie, directeur d’étude à l’EHESS évoquent l’économie russe.

Il y a bien sûr les chaînes humaines autour du Kremlin pour dénoncer les fraudes électorales, la corruption. La contestation, à vingt-quatre heures de cette élection présidentielle de 2012, reste en revanche moins dictée par l’urgence économique. De 1999 à la crise de 2008, la croissance moyenne du produit intérieur brut a dépassé 6% par an. Après un trou d’air, l’activité est repartie de 4,2% en 2011. Sur ce point, la majorité des Russes restent redevables de la croissance et de la stabilité ayant marqué la décennie écoulée. En dépit des inégalités. De l’emprise des oligarques. De la bureaucratie. Des maux presque secondaires au regard des années terribles ayant suivi l’effondrement de l’URSS : il a fallu attendre 2006 pour retrouver le revenu par habitant connu dans l’ancienne république soviétique de Russie.

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