Lu dans la chronique d’abonnés de Thierry Caron, «Ce que je pense de mon pays». Extraits.
Nicolas Sarkozy, Serge Dassault, Jean Jacques Servan Shreiber… tous ces noms qui sentent bon la France, d’où viennent-ils, et que prouvent-ils sinon qu’on ne nait pas Français, mais qu’on le devient ?
Comment est-il encore possible que des parents immigrés, et installés depuis longtemps en France n’aient pas le droit de s’exprimer sur certains sujets locaux au moins, alors que leurs enfants, eux, sont citoyens de plein droit ?
Tiens, et si on étendait cette notion de droit du sol justement : «Est français celui qui naît, ou qui demeure en France, tout en y payant régulièrement ses impôts ?» La distinction français/étranger ne résiderait plus alors dans la couleur de la carte d’identité, mais bien dans le fait d’adhérer ou non au système français ! On aurait, peut être, alors des Maliens détenteurs d’une carte d’électeur à condition qu’ils soient installés régulièrement en France, mais ces Maliens ne seraient alors que plus tentés de s’intégrer et de se fondre dans le moule national ! Mieux, électeurs en France, ils rentreraient chez eux en faisant la promotion de notre système politique, et la démocratie que nous rêvons d’instaurer un peu partout trouverait là des porte-paroles de choix ! […]
Voyons, nous avons un sérieux défi à relever, celui toujours renouvelé de l’intégration. Or nous oublions ou feignons d’oublier que le tiers de la population française est d’origine étrangère et compte un parent ou un arrière grand-parent, au moins étranger, et que de ce fait la France, au même titre que les USA, pourrait se targuer d’être une «usine à intégrer» ! […]