Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a fait part de sa stupéfaction, lundi 5 mars, après les propos de François Fillon sur l’inadéquation, à ses yeux, des traditions d’abattage rituel, juive et musulmane, avec le monde moderne.
“Je pense que les religions devraient réfléchir au maintien de traditions qui n’ont plus grand-chose à voir avec l’état aujourd’hui de la science, l’état de la technologie, les problèmes de santé”, a dit le premier ministre, lundi matin, sur Europe 1.
“J’ai été stupéfait par cette déclaration du premier ministre”, a déclaré le président du CRIF, Richard Prasquier. “Quand on est premier ministre de la France, une position personnelle devient ipso facto une position officielle, or le gouvernement n’a pas à donner des conseils en matière de tradition religieuse”, a-t-il souligné.
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, s’est dit pour sa part “inquiet” de la polémique sur l’étiquetage “halal” et “casher” qui “crée des tensions dans la société”. Il juge cette idée “stigmatisante” pour les musulmans et les juifs.