C’est une règle que des générations de Français ont apprise en classe : « Le masculin l’emporte sur le féminin ». Autrement dit, quand, dans une même phrase, il y a plusieurs sujets de genre différent, c’est le masculin qui triomphe dans l’accord de l’adjectif ou du participe passé. Ainsi, l’usage veut que, par exemple, « les hommes et les femmes soient beaux ».
Cependant, aujourd’hui, un collectif d’associations, pour la plupart féministes, milite pour qu’on dise plutôt que « les hommes et les femmes sont… belles » ! C’est ce qu’on appelle la règle de proximité : l’accord se fait avec le nom le plus proche, qui peut donc être féminin ou masculin. Ses partisans appellent à une manifestation le 6 mars à 18 heures à Paris, devant la Comédie-Française, place Colette.
« C’est l’une des rares places dans la capitale qui porte le nom d’une écrivaine et c’est face à un grand lieu où se jouent les pièces de Racine, qui utilisait la règle de proximité », précise Henriette Zoughebi, présidente de l’association L’égalité, c’est pas sorcier, par ailleurs vice-présidente (PC) du conseil régional d’Ile-de-France. […]
Le Parisien (Merci à As75)