Ezra Suleiman, professeur de science politique à l’université de Princeton, a regardé les propositions des deux principaux partis politiques, Parti socialiste et UMP. Il s’avoue «impressionné par l’important consensus qui existe malgré la rhétorique».
Tout le monde est pour la maîtrise des dépenses, pour la croissance, pour l’égalité, pour les jeunes, pour la réduction du chômage, pour soutenir l’école. Mais où sont les idées audacieuses ou neuves pour sortir la France de sa situation fragile ? […]
Les deux grandes formations politiques dépensent beaucoup d’énergie à traiter des problèmes secondaires (la nationalité, la citoyenneté, comment aborder la culture numérisée) et négligent ce qui concerne tout le monde, à savoir la formation, l’emploi, l’avenir. Pourquoi ? Parce que les problèmes sociaux-culturels leur permettent de se distinguer l’un de l’autre plus facilement. Il est paradoxal de voir la France s’arc-bouter à son exception tout en refusant le combat d’idées. […]