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De récentes études soulignent la nouvelle fracture spatiale dans la France urbaine: les métropoles votent à gauche tandis que le «sur-vote» Le Pen culmine dans le pavillonnaire éloigné.

Les Français invisibles se réinvitent dans le débat pré-électoral. Le Monde a publié le 28 février une étude de l’Ifop qui conclut à une surreprésentation des intentions de vote Le Pen dans le grand péri-urbain, zones situées au-delà d’une trentaine de kilomètres des agglomérations de plus de 200.000 habitants.

Les courbes sont assez impressionnantes: François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen sont différemment appréciés en fonction de ce «gradien d’urbanité», c’est-à-dire selon l’éloignement des grandes villes. A mesure qu’on s’éloigne des agglomérations de plus de 200.000 habitants, le candidat PS descend. Sarkozy et Le Pen montent, avec pour la candidate FN un pic atteint à une distance de 30 km-40 km des villes, où elle passe en tête.

Nicolas Sarkozy profite de la même tendance géographique, mais en décalé. C’est à 20 km-30 km que le Président candidat entame une remontée qui culmine à 40 km-50 km, degré d’éloignement où il passe devant Le Pen et est au même niveau que son adversaire PS. Au-delà, les courbes repartent en sens inverse et dans le rural éloigné, on retrouve un rapport de force très favorable au PS, et où le niveau de Marine le Pen est supérieur à celui de Sarkozy. (…)

Slate

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