L’arcade explosée, l’épaule démontée, Larbi Aitoubelk, 23 ans, qui soutient son bras droit plaqué sur le ventre avec sa main gauche est apparu épuisé, hier. Cet étudiant en économie-gestion, qui a abandonné les bancs de la faculté pour se consacrer à un trafic de stupéfiants, dénonce des violences policières. Alors qu’il était menotté dans le dos, il aurait été frappé par un policier.
Condamné en décembre dernier à 30 mois de prison dont deux ans avec sursis et mise à l’épreuve, il s’est lancé dans un nouveau trafic, une semaine à peine après sa libération. Il explique que sa voiture, qui n’était pas encore payée a été saisie. Il devait rembourser la dette… Sauf que l’enquête révélera plus tard que le mis en cause dispose d’un compte en banque avec une somme de 10 000 € provenant essentiellement des bourses universitaires. Le 6 mars au soir, les policiers assistent à une transaction en flag. Deux clients sont interpellés. Le lendemain, les enquêteurs se rendent au domicile de la petite amie de Larbi à la Barbière. Le mis en cause se serait énervé lorsque les policiers ont commencé à fouiller la cuisine. Les enquêteurs trouvent près de 4,3 kg de résine de cannabis et un peu plus de 2020 € d’argent liquide. Dans la foulée, une perquisition est faite chez les parents du jeune à La Croix des Oiseaux où un peu plus de 260 g de cannabis sont retrouvés dans la cave. Il apparaît que Larbi gagnait entre 250 et 300 € par jour avec une trentaine de clients réguliers auxquels il faut ajouter ceux qui venaient “par hasard” dans le quartier. (…)