Martin Hirsch, ancien Haut-Commissaire aux solidarités actives, co-signe une tribune (notamment avec François Chérèque et le député UMP Etienne Pinte) à paraître dimanche dans le JDD. Il y explique que l’arrêt de l’immigration rendrait la France plus faible. Extraits.
“L’idée que l’immigration serait responsable de nos déficits sociaux n’est pas nouvelle. Elle revient en force aujourd’hui, au-delà de la rhétorique sempiternelle de l’extrême droite, pour justifier la perspective de rendre plus difficile l’accès des immigrés aux prestations sociales […]
Une étude récente réalisée par le laboratoire Equippe de l’université de Lille I a dressé un bilan du financement de la protection sociale appliquée aux seuls migrants. Cette étude, financée par le ministère des Affaires sociales, est solide. Elle montre notamment que, après 60 ans, les transferts reçus par les migrants deviennent significativement inférieurs à la moyenne. Ils utilisent moins le système de santé. Ils touchent de plus petites pensions de retraite.
Au total, le bilan des coûts et des contributions des migrants au financement de la protection sociale produit un bilan positif de 3,9 milliards d’euros. La contribution nette globale de l’immigration aux budgets publics serait, quant à elle, de l’ordre de 12 milliards d’euros. L’étude estime que l’arrêt de l’immigration aujourd’hui creuserait le déficit de la protection sociale à hauteur de 1 % du PIB à l’horizon 2030.
Par Martin Hirsch ; Étienne Caniard, président de la Fédération nationale de la Mutualité française ; Philippe Aghion, professeur d’économie à Harvard ; François Chérèque, secrétaire général de la CFDT ; Étienne Pinte, député UMP, président du comité national de lutte contre la pauvreté et l’exclusion ; François Soulage, président du Secours catholique.