Difficile d’affirmer le contraire : quand huit athlètes sont calés dans les starting-blocks de la finale d’un 100m olympique pas un n’est blanc. Ou alors Christophe Lemaitre, le Kid du Bugey, mais c’est une exception. Et surtout, leur couleur de peau n’y est pour rien : si la mélanine permettait de courir plus vite, ça se saurait.
Les travaux d’un chercheur américain ont permis de mettre fin à des années de fantasmes plus ou moins sains sur la prédominance supposée des Noirs à la course : tout est une question de nombril.
Le chercheur, Adrian Bejan, a constaté que chez les Noirs d’Afrique de l’ouest, le nombril, et donc le centre de gravité du corps, est en moyenne 3 cm plus haut que chez leurs homologues blancs. Résultat : leurs jambes sont plus longues, un avantage de taille qui se traduit par un gain de vitesse sur la piste : « La locomotion est essentiellement un processus continuel de chute vers l’avant, et une masse tombant de plus haut, tombe plus vite », conclut le chercheur.
Mais les Blancs peuvent se consoler ailleurs : conséquence de ce nombril bas, leur torse est plus long. Du coup, en natation, ils dominent grâce à cette même caractéristique qui les laisse au bord de la piste d’athlétisme. (…)