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De plus en plus souvent, des demandeurs d’asile prennent le train à Paris pour un aller-retour à Dijon. Car l’information s’est propagé dans leur petit milieu : à la préfecture de la Côte-d’Or, les formalités administratives qu’ils doivent accomplir sont moins lentes qu’ailleurs.

La plupart d’entre eux n’ont pas d’argent. Ils voyagent donc sans billet. Et, c’est naturel, se font verbaliser par les contrôleurs.

A la direction de la SNCF, cet afflux de demandeurs d’asile-fraudeurs n’est pas passé inaperçu. Les responsables de l’axe Dijon/Paris ont imaginé des mesures, qu’ils résument dans une note pondue le 5 décembre 2011 et destinée aux contrôleurs du secteur.

Intitulée « La lutte anti-fraude et la sûreté sur l’axe Dijon/Paris, les actions mises en œuvre » […] ses signataires expliquent comment cibler les contrevenants, mais sans en avoir l’air afin ne pas subir de poursuites pour « discrimination ».

« IMPORTANT : le ciblage d’une personne isolée générant une IDT (« injonctions de descendre du train ») est juridiquement assimilable à de la discrimination. Un contrôle avant départ nécessite donc le contrôle obligatoire de plusieurs personnes. »

Rue89 (Merci à Garic)

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