Mayotte traverse une période très difficile ces derniers temps; des faits de violence allant du simple vol à l’assassinat deviennent presque habituels. Mais à qui la faute ? Aux délinquants bien sûr ! Oui certainement ! Mais qui sont ces délinquants ?
Même la police et la gendarmerie adoptent un comportement surprenant en s’affranchissant de leur rôle du maintien de l’ordre.
Depuis les Manifestations contre la vie chère qui ont lourdement secoué l’île pendant plus de quarante jours, Mayotte souffre de violence. Il est clair que ces manifestations ont eu pour effet de réveiller un climat d’insécurité qui se cachait et qui n’attendait qu’à être stimulé. Pendant cette période, la préfecture (…) a utilisé des moyens humains et techniques disproportionnés pour qu’au final les choses dégénèrent et se terminent par la mort d’un manifestant. (…)
Les parents ont accepté que leurs enfants mineurs participent à ériger des barrages sur les routes et se mesurent aux forces de l’ordre. Des adultes participaient aussi à ces faits de violence synonyme de délinquance en abattant des arbres pour monter des barrages, mais aussi nuire à l’environnement.
Ce sont aussi ces mêmes adultes qui ont propagé sur la place publique des paroles de haine non loin du racisme à l’égard du préfet, des forces de l’ordre et de façon plus générale contre nos compatriotes d’origine métropolitaine.
Ces organisations syndicales n’ont à aucun moment dénoncé publiquement ces débordements, actes et paroles violents propagés par certains, mais ont au contraire persisté à appeler les gens à descendre dans la rue. Ils envisageraient même d’appeler une seconde fois les gens à descendre dans les rues après la fin du protocole d’accord, sans pour autant tirer les conséquences du passé.
Les heurts habituels contre les forces de l’ordre qui se sont produits pendant cette période de manifestations ont continué et continuent aujourd’hui : des bandes de jeunes qui n’ont plus peur de l’autorité parce que cette dernière est partout absente, s’en prennent facilement aux policiers. Aujourd’hui on s’étonne que ces règlements de compte entre jeunes se terminent de façon dramatique ?
Dans tous les cas, on est en droit de s’interroger : où est passée l’éducation à Mayotte ? Le plus déplorable dans tout ça, c’est de voir ces faits de violences s’exprimer au sein même des établissements scolaires, ce qui est révélateur de cette absence d’autorité et d’éducation dans notre île; c’est vraiment malheureux !
Il faut que les responsables politiques s’emparent de la question de façon sérieuse, car il est inacceptable de voir Mayotte tomber aussi bas.
Je pense qu’il faut poser la question de la sanctuarisation des établissements scolaires à Mayotte.
Mais il faut aussi que les parents s’interrogent sur leur responsabilité éducative.