En visite en Algérie ce lundi 12 mars, la secrétaire d’État française chargée de la Santé, Nora Berra, s’est exprimée sur le différend entre la Cnas et les hôpitaux français et le refus de l’UMP (parti de Nicolas Sarkozy) de l’investir dans la 4e circonscription de Lyon pour les législatives en France.
Mme Berra a indiqué qu’un comité devrait être mis en place entre la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) et la direction de la sécurité sociale française, pour régler le différend lié aux impayés de l’institution algérienne.
« Je pense que la demande de rendez‑vous a été formulée par la direction de la sécurité sociale française qui attend la réponse de la Cnas pour fixer des dates », a‑t‑elle déclaré lors d’une conférence de presse à Alger.
Selon elle, le montant des dettes impayées par les assurances sociales algériennes s’élève, du côté français, à trente‑deux millions d’euros.
Mais « il n’y a pas eu de frein à la prise en charge de patients [algériens, NDLR] », a toutefois tenu à préciser Mme Berra.
« À l’institut Gustave Roussy, il n’y a pas eu de problème, nous recevons beaucoup de malades algériens, je pense que les dettes ont été épurées », a ajouté, pour sa part, le chef du département d’imagerie médicale du cet institut, Martin Schlumberger.
(…) Également interrogée sur la politique française concernant l’immigration, Nora Berra reprend la célèbre citation du socialiste français Michel Rocard :
« Comme disait Michel Rocard en son temps, la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », a‑t‑elle rappelé.
Et de poursuivre : « en partant de ce constat, il est clair que la France ne régularisera pas toutes les personnes étrangères qui sont sur son sol ». Pour Mme Berra, qui est cofondatrice du club Convergence, le problème est lié à la « la dignité des personnes ». « Il faut qu’il y ait au préalable de bonnes conditions d’accueil », a‑t‑elle insisté.