(…) Si le candidat ne présente pas dans son discours de nouvelle mesure, François Bayrou a créé une mini-polémique en estimant que
«l’immigration atteint parfois des niveaux déstabilisants pour la société française».
Répondant à la fin de son intervention à une question, le candidat indique sur ce propos les exemples de Mayotte et de la Guyane. L’incompréhension continue. Une dizaine de journalistes restés après la conférence de presse sont finalement reçus par le candidat afin qu’il précise ses paroles.
François Bayrou qualifie de «déstabilisation» «des zones dans notre pays avec des concentrations de populations aux grandes difficultés sociales».
«J’ai cité Mayotte, la Guyane, la Réunion mais je ne parle pas que des DOM-TOM (sic). Il y a des quartiers et des villes [en métropole, ndlr],
il y a des concentrations scolaires, de familles, dans les écoles, aux difficultés de langue, de sans-emploi, de femmes seules ayant du mal à élever leurs enfants et originaires d’autres cultures, c’est préoccupant.»
Le candidat précise que l’«on croit que ce sont des questions de racisme, et en fait ce sont des questions d’équilibre des sociétés».
Sur Mayotte, devenu département à la fin mars 2011, le candidat juge que «l’entrée de populations nombreuse, sans emploi, entraîne des phénomènes de déstabilisation très importants et de rejet».
Avant d’ajouter: «C’est une exigence de tout premier plan pour des gouvernants que de veiller à l’équilibre des populations, et au fait que la mixité doive être un impératif dans les différents quartiers.»