(…) Même Barack Obama n’échappe plus à des attaques personnelles. Rush Limbaugh, présentateur vedette de la radio, y est allé de son couplet. À l’instar de beaucoup de Noirs, a-t-il dit, les Obama se comportent comme si l’Amérique leur devait quelque chose « en raison des préjugés raciaux dont leurs ancêtres ont souffert ».
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Mais c’est sans doute une photo datant du 25 janvier où Jan Brewer, la gouverneure républicaine de l’Arizona, accueille Barack Obama sur le tarmac de l’aéroport de Phoenix qui a le plus choqué les Américains.
Le doigt pointé vers le président, elle semble admonester un petit garçon.
« Pour la communauté africaine-américaine, cela fait resurgir le mauvais souvenir du paternalisme blanc », explique le célèbre révérend noir Al Sharpton.
« Cette élection présidentielle sera sans doute plus marquée que jamais par les questions raciales, note Jeffrey Goldberg, éditorialiste à The Atlantic. En 2008, le candidat républicain John McCain avait refusé de se livrer à ce type d’attaques. Mais les candidats de 2012 sont décomplexés. Ils procèdent par insinuations, et utilisent un racisme rampant pour convaincre les catégories sociales les plus conservatrices. »