Discussion impromptue vendredi 16 mars en fin de matinée devant l’hôpital de Dunkerque. Un couple de retraités engage la conversation avec un militant du Front de gauche qui leur tend un tract. (…)
Émile : “Sarkozy, on écarte. Il devait augmenter de 30% les petites retraites. On a eu 3% d’augmentation en cinq ans, c’est-à-dire 10 euros brut de plus par mois. Hollande ? S’il supprime les 10% d’abattement, je vais payer le double d’impôt par an. Quant à Mélenchon, s’il veut passer, il faut qu’il dise que tous ceux qui ont en dessous de 2000 euros de retraite ne paient plus d’impôt. Parce que nous, on a travaillé toute notre vie et on est obligé de se serrer la ceinture. Ce matin, on a renoncé à acheter un petit gâteau à 2, 70 euros.”
Lucette : “Ceux qui ne travaillent pas, ils ont autant que nous. Et ils augmentent toujours les RSA, RMI …Ils devraient obliger les gens à travailler. Ma voisine n’a pas de boulot et elle peut s’acheter des super téléphones portables. “
Émile : “Mélenchon, c’est le seul que je suis sûr de lui. On le voit que c’est un ouvrier, il parle comme un ouvrier. Hollande, j’ai pas confiance. Marine Le Pen, il y a des choses qu’elle dit qui sont vraies.Quand elle dit qu’on ne peut pas accueillir tout le monde par exemple. Si elle n’avait pas dit des choses sur les camps de concentration, j’aurais pu voter pour elle. Parce qu’il faut arrêter de faire venir les étrangers. De toute façon, dans vingt ans, il n’y aura plus rien en France, il n’y aura plus de boulot, ou alors que des dentistes, des médecins.”
Lucette : “Il y a aussi des Français malheureux. Les autres, on veut bien les aider, mais plus tard.”