(Québec) Boufeldja Benabdallah dépose ses valises à Québec en 1969. À l’époque, l’Université Laval ne compte que deux autres étudiants de confession musulmane et la ville, une dizaine, tout au plus.
Le jeune Algérien se rend vite compte de la nécessité d’aménager un lieu de prière à l’intérieur des murs de l’établissement d’enseignement.
«Avant que le service de pastorale nous cède un espace, on priait ensemble très discrètement dans les couloirs», se rappelle M. Benabdallah.
Rapidement, le local 0423 du pavillon Moraud devient trop petit alors que de plus en plus de jeunes provenant du Maghreb et d’autres pays africains s’installent dans la capitale nationale pour étudier et travailler.
Une nouvelle salle, surtout nécessaire pour la prière du vendredi, leur est prêtée. Parallèlement, l’Association des étudiants musulmans de l’Université Laval naît en 1972.
Celle-ci fera des petits puisque après avoir quitté l’université, ses fondateurs mettront sur pied en 1985 le Centre culturel islamique de Québec (CCIQ). (…)
(…)Ce n’est que dans les années 1990 que l’immigration musulmane dans la région connaît un réel boum alors que de plus en plus d’accords interuniversitaires sont signés entre le Québec et d’autres pays francophones de l’Afrique du Nord et subsaharienne.
Un nouveau lieu de culte à l’extérieur de l’Université Laval devient nécessaire et le CCIQ inaugure en 1998 la mosquée Annour située sur l’avenue Myrand.
Trois autres mosquées verront le jour dans les années 2000 en même temps que naîtront de nouveaux regroupements de musulmans, de plus en plus dispersés dans la ville. En 2005, l’Association des musulmans du Canada (MAC) inaugure la mosquée Masjid Arrahm située sur la rue de la Couronne dans la basse ville alors que l’organisme Bel-Agir s’installe à Limoilou en 2007. (…)