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Le Front National n’est décidément pas qu’une épine dans le pied des autres partis politiques. Son influence dans le monde ouvrier, ainsi, ne va pas sans poser quelques problèmes de conscience aux syndicats qui, désormais, tirent publiquement la sonnette d’alarme. Au niveau départemental, FO, Solidaires, Unsa, CFDT, CGT et FSU, se retrouvent pour mettre le doigt sur une situation qu’ils jugent préoccupante : un tiers, environ, de ceux qui affirment qu’ils voteront FN à l’occasion des prochaines présidentielles sont des ouvriers.

Que ce soit René Mori, Ingrid Trémouilles, Nadia Bonal, David Gistau ou Valérie Tavernier, il s’agit “d’alerter nos adhérents, mais aussi tous les salariés, sur le fait qu’ils ne sont pas en présence d’un parti comme les autres. Nous ne voulons pas stigmatiser ces électeurs-là, car ils craignent souvent le déclassement social, ou pour l’avenir de leurs enfants. Nous ne donnons pas de consigne de vote, mais nous dénonçons l’imposture sociale.”

Réfutant l’hypothèse qui voudrait que ce vote implique un constat d’échec pour leurs organisations, les syndicalistes font simplement remarquer que, de par les statuts qui les régissent, une appartenance au Front National ne peut qu’engendrer, de facto, l’exclusion de leur centrale.

Midi Libre

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