(…) Résumant –ou peu s’en faut- l’échec d’Eva Joly au fait qu’elle « ne rentre pas dans les codes », Cécile Duflot, pour voler au secours de sa candidate, a tiré à vue son Jean-Luc Mélenchon (avec lequel elle n’est pas d’accord sur grand-chose, et qui drague maintenant les écolos.
Elle l’a accusé de « faire de la politique dans un rétroviseur » et a suggéré, accablée, que, s’il avait du succès, c’est à cause de cela ; et de cela seulement.
Avec ses évocations de la Bastille et de la Commune de Paris,
Mélenchon aujourd’hui, c’est, dit-elle, « comme se souvenir de notre première historie d’amour sur la plage en classe de troisième (sic) ».
Et visant Mélenchon (mais sûrement d’autres aussi), Cécile Duflot –sympathiquement arrogante, comme pour contrebalancer la situation extrêmement délicate dans laquelle se trouve aujourd’hui Europe Ecologie-Les Verts- a expliqué que sa vision de la politique , « ce n’est pas un homme de 60 ans qui transpire derrière un pupitre en agitant un drapeau » (resic). Elle juste laissé entendre que sa remarque pouvait aussi viser, outre des hommes, Marine Le Pen.
Elle attend que le PS lui réponde, et la rassure
A la fin de l’émission, mettant les pieds dans le plat plus encore, la patronne des écologistes a expliqué que ses amis et elle ne voulaient pas d’une « majorité de rejet » mais « de projet » et que, au lendemain de la victoire qu’elle espère, le plus important sera de savoir ce que la nouvelle majorité voudra faire des cinq ans à venir.
A l’écouter sur Europe 1, elle n’a pas encore, à ce sujet, toutes les réponses qu’elle souhaite, et encore moins, toutes les réponses qu’elle espère.