Le suspect avait été filmé à un distributeur de billets où il avait emmené sa première victime, après l’avoir violée.
Recherché pour trois viols en région parisienne et retrouvé en Belgique, Alassane Koundio, 39 ans, avait déjà commis pareil acte à Creil. Il avait 16 ans.Depuis, Alassane Koundio, 39 ans, est soupçonné d’être passé à l’acte à trois reprises.
Le suspect a finalement été retrouvé en Belgique. Il était sous les verrous dans le cadre d’une autre affaire. Alassane Koundio devra prochainement s’expliquer en France.
L’homme connaît bien le fonctionnement de la justice. Et pour cause. Alassane Koundio a longtemps vécu sur le plateau Rouher, à Creil, où était installée sa famille. Et c’est là qu’il a commis son premier crime.
C’était le 15 juin 1989. Il a alors 16 ans. Ce jour-là, Alassanne Koundio agresse une adolescente du même âge, scolarisée dans le même collège que lui. Il commence par la menacer avec un pistolet avant de la violer. Il laissera la vie sauve à sa victime, non sans l’avoir dépouillée de son argent.
Le Creillois a été renvoyé devant la cour d’assises des mineurs de l’Oise.
Il en est ressorti avec une peine de sept ans de réclusion criminelle, dont deux années assorties du sursis, et mise à l’épreuve pendant trois ans pour «viol sous la menace d’une arme et vol avec violence ». Il assène 19 coups de couteau à sa victime
À sa sortie de prison, Alassane Koundio est condamné plusieurs fois, notamment pour des vols et des violences.
En 1997, il est expulsé vers le Sénégal, mais il revient en 2001 et s’installe en Seine-Saint-Denis.
Il est de nouveau incarcéré en 2003 pour des violences sur policiers, mais Alassane Koundio, qui avait fini par s’installer en Belgique, ne fait ensuite plus parler de lui. Jusqu’au 23 décembre 2011.
Cette nuit-là, entre 2 et 3 heures, dans le 14e arrondissement de Paris, il s’en serait pris à une femme qui regagnait son domicile, près de la porte d’Orléans. Dans son appartement, il la viole. Menaçant de tuer toute sa famille si elle parlait, il l’aurait contrainte à l’accompagner à un distributeur de billets pour lui voler 400 €. Il prend la fuite.
Quelques heures plus tard, l’agression est encore plus violente. Dans le 15e arrondissement, il agresse une autre femme, la coince dans l’ascenseur, pénètre dans son appartement. La victime ne se laisse pas faire.
Son agresseur lui assène alors 19 coups de couteau avant de la violer et de lui voler sa carte bancaire. Il prend la fuite. La victime s’en sort miraculeusement.
Cinq jours plus tard, le 28 décembre, à Étampes (Essonne), une adolescente de 15 ans est abordée par un inconnu qui prétexte rechercher une amie dans le quartier. C’est à ce moment qu’Alassane Koundio aurait commis sa troisième agression : l’ado est violée, son agresseur lui assène deux coups de couteau. Elle aussi s’en sort.
Les policiers savaient qu’Alassane Koundio pouvait se trouver en Belgique. Grâce aux empreintes digitales, ils le localisent. Koundio est incarcéré depuis fin janvier à Anvers, sous un faux nom : Alassane alias Diop.
Le Sénégalais avait été interpellé le 21 janvier. Avec deux complices, il venait de cambrioler un commerce après avoir menacé son gérant, il avait également agressé un chauffeur de taxi et sa passagère.
Alassane Koundio va être extradé vers la France d’ici quelques semaines. Un mandat d’arrêt européen a été lancé à son encontre. Compte tenu de son profil, les enquêteurs vont s’attacher à vérifier qu’il n’a pas commis d’autres crimes.