Président de l’Office pour la langue et la culture d’Alsace (OLCA), Justin Vogel attend du prochain chef de l’État davantage de moyens financiers, de latitude d’action et de reconnaissance pour les langues régionales.
« Aujourd’hui, tout est basé sur les associations en Alsace.
Il y a une dizaine d’années, nous étions au chevet d’une langue à l’agonie, mais aujourd’hui, il y a une prise de conscience dans la région, il ne faudrait pas rater ce tournant.
Les Alsaciens sont décomplexés, se rendent compte de la richesse qu’ils ont entre les mains, de la plus-value que représente cette langue. Il y a une véritable attente. »
Problème : la question des langues régionales a disparu du débat politique depuis les années Jospin.
Elle ne dispose pas de relais significatif au niveau national, où elle est toujours suspectée de cacher un repli identitaire et un projet autonomiste,
observe Justin Vogel. « Il ne faut plus nous mettre des bâtons dans les roues », plaide-t-il, appelant de ses vœux « une réelle politique de développement ».