Malgré ses invectives contre les puissants de ce monde, le candidat socialiste peut compter sur un vaste réseau de soutiens composé d’amis énarques, de banquiers, de riches industriels et d’une presse généraliste de gauche “aveuglée”, remarque ce journal de droite italien.
Miroir inversé de “l’ouverture à gauche” qui avait marqué les débuts du quinquennat de Nicolas Sarkozy, “l’ouverture à droite” a officiellement commencé pour François Hollande.
Après le ralliement d’Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture, Jean-Jacques Aillagon, l’ancien ministre de la Culture de Jacques Chirac, a déclaré à son tour qu’il voterait pour le candidat socialiste.
Si les deux principaux candidats à la présidentielle s’efforcent d’arracher des voix à l’électorat des extrêmes, ils savent que la bataille se jouera au centre. C’est pourquoi ni l’un ni l’autre ne peut se passer du soutien de l’establishment, du monde de la finance, de l’industrie et de la presse.
En la matière, malgré ses invectives contre les riches, le favori François Hollande peut compter sur un réseau solide. (…)
(…) Les journalistes l’adorent
Second cercle : la presse. Hollande a là aussi de bonnes cartes en main, entre autres grâce à sa compagne Valérie Trierweiler.
C’est à elle, ancienne journaliste politique, qu’il doit le réseau de solidarité journalistique qui l’entoure.
Les journalistes l’adorent. Pas seulement la gauche caviar de Libération, mais aussi les catho-communistes du Monde [propriétaire de Courrier international].
Depuis qu’il y a deux ans le grand quotidien français est passé sous le contrôle du trio BNP, alias Pierre Bergé, Xavier Niel, Matthieu Pigasse, le journal a abandonné toute mesure. Matthieu Pigasse est directeur général de la banque Lazard en Europe. Pierre Bergé, homme d’affaires féru d’art et de mode affiche clairement son soutien à François Hollande.
Xavier Niel, entrepreneur sans scrupules, ne cache pas sa sensibilité de gauche et tire à boulets rouges sur la droite. Nicolas Sarkozy, qui cherche à se débarrasser de son image de président des riches, a beau pointer du doigt les amitiés fortunées de François Hollande, rien n’y fait : tout se passe comme si l’élection était jouée d’avance.
Hollande est un œcuménique. Il déteste les conflits, au point de s’être vu affublé du surnom de Flanby. (…)