(…) Le silence, donc, parce que parfois, il s’impose. Question de tact. Question de dignité. D’ailleurs, les candidats à l’élection présidentielle ont interrompu leur campagne l’espace de 48 heures, et annulé leurs diverses activités.
Il en est d’autres, en revanche, qui n’ont rien annulé du tout. Quelques petites célébrités, quelques affamés de micros, quelques avides de caméras. Eux n’ont pas jugé bon de garder le silence, non. Cependant que d’autres marchaient vers la Bastille sans un mot,
le jury des « Y’a bon awards 2012 » a préféré mener jusqu’au bout sa sinistre entreprise de lynchage symbolique au milieu du tapage boboïde du Cabaret Sauvage.
Les « Y’a bon awards », c’est un petit symposium dégoûtant organisé depuis quatre ans sous la houlette des Indivisibles, l’officine qui s’autoproclame « antiraciste », qui a pour égérie Rokhaya Diallo et qui prétend lutter contre
« les préjugés ethno-raciaux et en premier lieu, celui qui nie ou dévalorise l’identité française des Français non-Blancs ».
Au cours de la cérémonie des «Y’a bon awards », cette bande de joyeux drilles décerne des trophées de xénophobie à des personnalités qu’elle juge racistes, en vertu du pouvoir qu’elle s’autoconfère. Pour ce faire, un « jury » sorti de nulle part établit une liste de « racistes », et leur impute des fautes plus ou moins graves : pour les Indivisibles comme pour tous les lyncheurs, « Y’a bon les listes ».
Lundi 19 mars 2012, donc, alors que toute la France s’offrait une pause,
les militants de la « France non-Blanche » désignaient leur poignée de victimes expiatoires,
à l’issue « d’une soirée où l’humour avait toute sa place » et « sous les rires du public », parce que décidément, c’était vraiment le soir idéal pour se marrer entre potes. (…)