Haris Beslagic, comparaît depuis hier devant la cour d’assises pour le meurtre de son colocataire, un jeune homme fragile et schizophrène.
Dans le box, Haris Beslagic, trentenaire de petite taille, sec comme un coup de trique, bosniaque arrivé en France en 2004. Il répond de meurtre sur personne particulièrement vulnérable, en l’occurrence, Arnaud, jeune schizophrène.
Pour son procès, ce dernier bénéficie du soutien d’une traductrice. Il ne semble pourtant guère en avoir besoin. Vif, et décidé à se défendre bec et ongle, il ne cesse de prendre la parole pour interroger lui-même les témoins et experts qui passent à la barre, débordant son avocat, Me Frédéric Berna. « Pouvez-vous inciter votre client à se taire ? » finit par lâcher excédé le président Iogna-Prat. « Je ne cesse de le faire ! » soupire le conseil.
« C’est l’audition la plus difficile que j’ai eue à faire en plus de 30 ans de carrière… » vient appuyer à son tour le directeur d’enquêteur. « Il revenait sur tout ce que je pouvais dire ! ».
Haris Beslagic nie avoir frappé de quelque façon que ce soit Adrien. (…)
« C’est un psychopathe, j’ai très peur de lui » sanglote une ancienne petite amie entendue par visioconférence. Façon de parler, les psychiatres ne voient chez lui aucune pathologie mentale. En revanche, sur les 6 condamnations inscrites à son casier judiciaire, les deux dernières sont liées à des affaires de violences. Déjà.