Après les événements tragiques de Montauban et Toulouse, les rassemblements «républicains» se multiplient pour apaiser les «tensions communautaires» même si l’identité du tueur a freiné certaines ardeurs. Si la République française ne reconnaît en principe que des citoyens, les associations communautaires jouissent en fait d’une reconnaissance de plus en plus officielle.
«Il s’agit d’un appel au vivre ensemble et au dialogue entre les communautés». (Christian Estrosi, maire UMP de Nice)
Minute de silence à la mairie de Strasbourg, de Besançon, de Reims (Marne), rassemblement devant le monument aux morts à Cannes (Alpes-Maritimes), marche silencieuse à Rennes, Amiens, Grenoble : la tuerie de Toulouse, lundi 19 mars, a déjà donné lieu à de multiples initiatives d’élus. […] Mais depuis que l’identité du tueur, Mohamed Merah, a été révélée,mercredi 21 mars, les organisateurs associatifs ou politiques de ces défilés s’interrogent sur le risque de stigmatisation de la communauté musulmane et les craintes de débordements. […]
A Paris, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et SOS-Racisme ont failli annuler la marche prévue dimanche 25 mars entre la Bastille et Nation, à l’appel également de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de l’Association française des victimes du terrorisme. […]Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et le Conseil français du culte musulman (CFCM) ont préféré renoncer en revanche, à la marche «nationale» qu’ils envisageaient d’organiser, le même jour dans la capitale. […]