Le Père Jean-Jacques Rouchi, chargé d’enseignement à l’Institut Catholique de Toulouse et délégué diocésain aux relations avec l’islam, s’exprime sur le drame de Toulouse et estime que dans cette ville, «l’islam est plus spirituel que politique».
Il n’y a, selon lui, «aucune tension» religieuse particulière à Toulouse, explique-t-il. Pour le Père Rouchi, les échanges interreligieux dans la Ville rose sont cordiaux et résultent d’une «bonne entente».
Pour le Père Rouchi, «ll ne faut surtout pas éluder le facteur social dans ces cas de radicalisation», cas de quelques «enfants perdus». Et s’il note un «durcissement identitaire» de la part des musulmans, ces dernières années, il explique cette réaction par «la diabolisation dont ils ont été victimes». L’homme d’Eglise parle d’une «sorte de repliement identitaire, mais qui n’est pas propre à la communauté musulmane» dans la société française.
Suite au drame de Toulouse, le religieux espère que les tensions ne vont pas ressurgir dans le relations entre communautés. «Depuis cet événement, il y a beaucoup de contacts au niveau des responsables des différentes communautés religieuses. On tente d’atténuer les conséquences négatives et les risques de tensions.»