Jeannette Bougrab, secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative, réagit aux tueries de Toulouse et Montauban et aux annonces faites par Nicolas Sarkozy pour lutter contre le terrorisme.
Ce n’est pas en construisant des mosquées que nous allons éteindre les feux qui commencent à prendre ici et là et qui mettent en cause la sûreté des personnes et de l’Etat.
Il convient de distinguer islam et islamisme. L’islamisme est l’utilisation à des fins politiques de la religion musulmane. Il s’agit d’une lecture fondamentaliste du texte coranique. Peut-on en France parler aujourd’hui sereinement d’islamisme ?
Une démocratie est mûre lorsqu’on peut aborder tous les sujets sans tomber dans une hystérie collective. Hélas en France, des sujets sont devenus tabous, domaine préempté du Front national. Si on décide, même simplement, de les effleurer (immigration, laïcité…), on est accusé du pire par l’opposition de gauche. […]
Vous aviez déclaré «il n’y a pas d’islamisme modéré». Des proches du Premier ministre vous avaient alors taxé de «haute trahison». Comment l’avez-vous vécu ? Qu’est-ce que cela révèle du climat qui entoure ces questions en France ?
Les États occidentaux ne veulent pas voir les dérives dangereuses de l’islamisme. Des femmes sont lapidées, aspergées d’acide, battues, victimes de crimes d’honneur qui n’ont d’honneur que le nom. Ces actes barbares n’ont pas seulement lieu au Pakistan ou en Afghanistan. L’Europe est aussi touchée … […]
Les musulmans doivent davantage dénoncer les actes barbares comme ceux de Mohamed Merah avant de craindre l’amalgame. Les musulmans ne doivent plus rester en retrait face à l’ignominie des régimes islamistes qui sont les véritables fossoyeurs de l’islam.
atlantico (Merci à Rio Grande do Sul State special police /camo (BRAZIL))