Après quasiment deux mois de fermeture totale, le centre éducatif fermé (CEF) de Combs-la-Ville reprend du service aujourd’hui. La justice va de nouveau y placer des mineurs délinquants multirécidivistes venus de toute la France. Le CEF avait fermé ses portes seulement huit mois après son lancement et quatre mois après son inauguration par le président Nicolas Sarkozy. En cause : un manque de personnel dû à des démissions et arrêts maladie, une difficulté à recruter, mais aussi un besoin de travaux pour sécuriser le lieu.
Les clôtures n’étaient pas assez hautes. « Elles mesuraient 1,80 m. Des jeunes partaient quand ils le voulaient », reconnaît Jean-Michel Tavan, directeur de l’Association qui gère le site.
Des amis des délinquants placés au centre parvenaient aussi à s’y introduire pour leur fournir de la drogue.
« La clôture extérieure sera rehaussée en avril à près de 3 m », annonce Jean-Michel Tavan. « Et elle sera doublée. Il y aura un espace entre les deux clôtures pour limiter les intrusions », ajoute Dominique Guéry. « La porte séparant les zones hébergement et activités a été renforcée, des serrures débrayables ont été posées dans les chambres (NDLR : un éducateur pourra toujours l’ouvrir, même si un jeune a introduit quelque chose dedans pour la bloquer) et les dégradations dans le centre ont été réparées », détaille Guy Geoffroy, député et maire de Combs (UMP). Des peintures lavables ont recouvert les murs afin de pouvoir nettoyer les éventuels graffitis.