Elyamine Settoul, enseignant à Sciences Po Paris, analyse la présence de plus importante des minorités visibles au sein de l’armée française, en particuliers des musulmans.
A la marge, certains soldats peuvent percevoir d’un oeil suspicieux cette évolution sociologique, symbole d’une France de plus en plus diverse et aux antipodes de leurs fantasmes d’homogénéité nationale.
Peu représentées au sein du haut commandement, les minorités visibles forment, en revanche, une part conséquente des soldats du rang et une part grandissante chez les sous-officiers. […] Beaucoup trouvent également dans des carrières militaires le moyen d’affirmer leur adhésion aux valeurs d’égalité et de méritocratie républicaine. […]
A travers mes recherches sur l’engagement des minorités ethniques au sein des forces armées françaises, j’ai pu identifier les nombreux parallèles qui existent entre l’adhésion à une pratique religieuse radicale et l’enrôlement militaire. On retrouve, dans les deux cas, la quête d’une identité positive dans un univers social structurant. […]
