Fdesouche

L’affaire, pour être passée sous silence par les autorités, n’en a pas moins fait beaucoup de bruit dans cet immeuble du quartier Croix-Rouge à Reims. Le lundi 12 mars, un homme y a été sérieusement blessé d’un coup de feu dans le bas-ventre tiré par un beau-frère, qui s’est constitué prisonnier en début de semaine après avoir fui en Algérie.

Rémois de 21 ans, Abdelmajid Ghorieb est toujours hospitalisé mais son pronostic vital n’est pas engagé. Le tireur présumé, Houari Belfoul, 28 ans, est en prison. L’origine du différend est assez confuse, les versions divergentes. D’après les renseignements recueillis, un vélo serait le détonateur de l’histoire. Houari Belfoul en aurait prêté un à son beau-frère, et s’impatientait de ne pas pouvoir le récupérer. Il l’aurait alors menacé d’un dépôt de plainte. De son côté, Abdelmajid Ghorieb explique qu’il ne pouvait plus redonner le vélo car on le lui avait volé.

Une certitude : le soir du 12 mars, après un nouveau contact, Abdelmajid s’est rendu avec un ami dans l’immeuble du beau-frère. Il affirme que Houari l’attendait fusil de chasse à la main et qu’il a tiré sur lui sans aucune raison. Le mis en cause est d’un avis différent. Effrayé par l’irruption des deux visiteurs, il serait allé chercher son fusil pour les tenir en respect sur le pas de sa porte, avant de les faire reculer d’un étage. A ce moment-là, Abdelmajid aurait porté la main à son blouson. Craignant qu’il ne sorte une arme, Houari Belfoul explique avoir tiré dans un geste d’autodéfense, sans intention de tuer.

La nuit même, le jeune homme s’est organisé pour prendre la fuite. Il décollait de Roissy dès le lendemain matin pour regagner l’Algérie en compagnie d’un membre de sa famille. Cependant, se sachant recherché, il a téléphoné aux policiers de Reims pour leur promettre de se constituer prisonnier après son retour en France, lundi 19 mars. Il a tenu parole.

L’union

(merci à Mimi)

Fdesouche sur les réseaux sociaux