Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, la présidente du Front national a eu des propos indignes d’un candidat à la présidentielle suite aux tueries de Montauban et Toulouse. .
L’ennemi de Marine Le Pen n’est d’ailleurs pas tant l’islamisme que ce «vivre ensemble» qu’elle abhorre aux même titre que les terroristes.
Celle qui ne faisait pas mystère d’espérer relancer sa campagne suite à ces évènements sanglants vient d’en faire la démonstration lors du meeting qu’elle a tenu en Loire-Atlantique ce dimanche 25 mars.
Elle insulte tout d’abord des enfants d’immigrés dont certains sont morts sous les balles de Mohamed Merah en portant l’uniforme de l’armée française : Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad et Abel Chennouf. Mais l’insulte ici évoquée est dans la droite ligne des positionnements de Marine Le Pen puisque cette dernière réservait il y a encore peu ses flèches à ces militaires d’origine immigrée censés représenter la baisse de la qualité du recrutement dans notre armée.
Elle essaie ensuite, stupéfiant paradoxe, de profiter d’un crime antisémite alors même qu’elle dirige un parti qui a contribué à entretenir la flamme de l’antisémitisme dans notre pays et dont maints faits montrent qu’il n’a pas, malgré toutes les très circonstancielles protestations de sa bonne foi, rompu avec la haine des juifs. […]
Et, élément de campagne, Marine Le Pen reste tout de même la seule candidate à l’élection présidentielle qui laisse siffler des noms juifs dans ses meetings en associant explicitement ces noms au cosmopolitisme et au risque de destruction de la Nation qu’ils représenteraient. C’est notamment ce qu’elle fit le 5 décembre à Metz (meeting de lancement de sa campagne !) et ce 25 mars où elle évoqua «l’influence putride» de Bernard-Henri Lévy. […]