SELON UN «MODÈLE DE PRÉDICTION» du vote Front national basé sur des données structurelles, le chômage et l’immigration, plutôt que sur des effets à court terme, Marine Le Pen n’aura pas autant de succès que prévu aux élections présidentielles.
Dans un article paru sur le blog politique de la London School of Economics and Political Science (Royaume-Uni), et qui synthétise un article plus long de la revue French Politics, Jocelyn Evans, professeur de politique à l’Université de Salford en Angleterre, et Gilles Ivaldi, chercheur au CNRS, contestent chiffre à l’appui, la «vague bleu Marine» (selon les propres mots de la candidate) dont il a pu être question. Selon eux, au vu du «bilan record» de Nicolas Sarkozy en matière d’immigration en 2011, année de référence, Marine Le Pen ne devrait faire qu’entre 15% et 17% au premier tour en avril, et ne serait donc pas sûre de battre les 16,9% de Jean-Marie Le Pen en 2002: «À travers le temps, statistiquement, le modèle montre la stabilité et une précision constantes, avec une marge d’erreur d’environ plus ou moins 1,3% dans toutes les élections depuis 1974. Notamment, il aurait pu prévoir la montée du leader d’extrême droite en 2002, ainsi que son revers électoral cinq ans plus tard.» […]
(Merci à burgundyland)