Lorsque les faits ont été signalés au parquet de Carcassonne, mercredi dans la matinée, ils ont été pris très au sérieux. Et pour cause : ils portaient sur le possible enlèvement d’une jeune fille d’une vingtaine d’années, au sein d’une famille d’origine algérienne résidant à Trèbes.
Selon les éléments initiaux, la jeune fille aurait trouvé refuge à Trèbes pour échapper à un mariage forcé et ce sont des proches du “fiancé” qui auraient monté cette opération pour venir rechercher la “promise” là où elle s’était réfugiée.
De fait, les gendarmes ont immédiatement mobilisé des moyens particulièrement conséquents, plan Épervier compris, pour interpeller les auteurs de cet “enlèvement” peu ordinaire. (…)
(…) Les auditions des différents protagonistes, “victime” comprise, ont permis d’établir que d’enlèvement, il n’y avait point eu : c’est de son plein gré que la jeune fille, en séjour irrégulier en France, a quitté son refuge trébéen, comme elle l’a affirmé aux enquêteurs. Une expertise psychiatrique a confirmé que celle-ci était saine de corps et d’esprit, a indiqué, hier après-midi, le parquet.
Plus prosaïquement, les faits tels que présentés initialement aux enquêteurs s’inscriraient dans le cadre d’un contentieux intrafamilial. (…)