Mohamed Bouklit vient claquer la porte du Conseil National du Front de Gauche qui ne prend pas en compte selon lui la question des «quartiers populaires» et présentera une candidature «citoyenne» pour porter la voix des sans voix dans la très «populaire» seconde circonscription de l’Hérault.
Il ne fait aucun doute que nous aurons un printemps révolutionnaire, un printemps des quartiers populaires un an après les printemps arabes.
Voilà plusieurs décennies que nous avons décidé de prendre notre destin en main et de devenir les sujets libres de notre propre histoire politique dans les quartiers populaires en entamant une révolution citoyenne pour nous libérer des carcans d’un régime oligarchique, clientéliste et capitaliste qui nous asservit. […]
Nous acceptions alors d’entrer dans cette dynamique plurielle du Front de Gauche qui en principe a vocation à devenir un véritable Front Populaire en incluant en son sein d’autres composantes citoyennes et syndicales comme les mouvements issus des quartiers populaires et de l’immigration postcoloniale. Nous considérions que le Front de Gauche pouvait être un outil d’éducation populaire capable d’accompagner les révolutions citoyennes. […]
Dans tous les cas, avec ou sans le Front de Gauche qui devrait être un vecteur d’émancipation du Peuple, il ne fait aucun doute que surgira en juin prochain dans plusieurs quartiers populaires une véritable insurrection citoyenne et électorale. […]
Pendant plusieurs années, nous n’avons cessé d’espérer l’émergence d’un véritable Front Populaire qui inclue et prend en compte de manière égalitaire les mouvements issus des quartiers populaires et de l’immigration postcoloniale. Entre l’idéal républicain d’égalité et de justice sociale symbolisé par la Prise de la Bastille et la réalité paupérisée de ces territoires abandonnés de la République, la route est longue et parsemée d’embûches clientélistes et oligarchiques même au Front de Gauche.
Vive la Révolution citoyenne.