François Héran de l’Institut national d’études démographiques (INED), est convaincu que c’est la peur qui en est la cause :
si on appelle un chat un chat, il y aura toujours des journalistes ou politiques qui ne tarderont pas à s’indigner en disant que c’est discriminatoire.
« L’apparition de ce genre de néologismes est dû au politiquement correct mais aussi au refus de dire la vérité.
Il suffit de se rappeler des premières versions des faits avancées juste après le drame de Toulouse lorsqu’on a parlé d’un groupe néonazi et les médias publiaient des photos d’ados boutonneux faisant le salut fasciste. Mais on a très rapidement compris qui est l’auteur de ce tuerie devant l’école », dit le publiciste et politologue Avigdor Eskin pour qui il est temps d’arrêter les exercices lexicologiques pour enfin agir.
« Il y a la terreur mais il n’y a pas de terroristes. Il est vrai que le terreur n’a pas de nationalité. Mais il n’a pas de religion non plus. Cependant les terroristes, eux, ils ont la nationalité et la religion. On sait quel est leur religion à eux et aussi celle de leur victimes.
Malheureusement, les médias font en sorte de ne pas trop en parler en tenant compte des intérêts du moment parce que le multiculturalisme en Europe a atteint un niveau tel qu’il est devenu tout simplement incorrect de dire la vérité, d’appeler un chat un chat.
Et ce n’est pas très bien parce que les citoyens ont le droit de savoir de qui émane la menace ». (…)