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La municipalité de Saint-Thibaud-en-Valois va organiser un référendum pour changer le nom de la commune. Une procédure extrêmement rare qui provoque quelques remous parmi une partie de la population. En cas de victoire du oui, un deuxième référendum ouvert à tous les habitants sans condition de nationalité sera organisé pour choisir le nouveau nom de la commune. Le maire (sans étiquette), Pierre Berger, s’en explique.

Je crois que la laïcité doit être étendue à tous les domaines.

En quelques décennies, la population de la commune (5300 habitants) a considérablement évolué «sociologiquement et culturellement» précise-t-il. A l’exode rural s’est ajoutée la venue de nouveaux résidents qui ont modifié «les caractéristiques de la population» nous a déclaré le maire.

Pragmatique, il estime qu’il ne faut pas rester figé dans le passé : «Il est évident qu’un nom de commune à connotation religieuse catholique n’est plus anodin à notre époque de grandes migrations. Il faut tenir compte de la sensibilité des nouveaux habitants». […]

«Beaucoup de mes administrés ne se sentent plus concernés par le patrimoine historique et culturel de la commune. On peut le regretter mais je dois en tenir compte» ajoute-il. Une des deux églises qui n’est plus entretenue sera probablement détruite faute de moyens pour la restaurer. Quant à l’autre, «elle ne se remplit qu’aux grandes fêtes religieuses» affirme-t-il.

Certains habitants ne comprennent pas l’organisation de ce référendum. «Je ne peux imaginer ma commune avec un autre nom !» s’insurge Bernard, un agriculteur à la retraite installé à une table du bar-tabac de la place. Ses voisins acquiescent. «J’ai beau ne pas être croyant, je suis très étonné par cette proposition» affirme pour sa part Jacques, lui aussi natif du lieu.

Le maire, lui, n’en démord pas et persiste. «Ce référendum aura lieu. Je ne suis pas un homme du passé. Le devoir d’un maire est d’anticiper, de prévoir et de préparer l’avenir. Pas de s’arc-bouter sur des survivances archaïques qui n’intéressent plus personne».

L’Echo Valésien

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