Parmi eux, une majorité de Français, certains avaient des antécédents judiciaires, d’autres non…
(…) Selon Bernard Squarcini, les personnes placées en garde à vue sont «des Français» (à l’exception d’un Algérien, ndr), les «meilleurs» du groupuscule dont le quartier général se situe dans la région de Nantes (Loire-Atlantique).
Outre Mohamed Achamlane, 34 ans, figure notamment parmi eux Samir A., 23 ans, un «illuminé violent» du Gard, un père de famille de 36 ans, «discret mais poli» de Villeurbanne (Rhône), deux Toulousains, dont un assistant-ingénieur de 35 ans et un agent de sécurité du métro de 23 ans qui ne fréquentait plus la mosquée, ou encore deux Marseillais, un homme d’une trentaine d’années qui portait une tenue religieuse traditionnelle et sa mère, «voilée de la tête aux pieds» et récemment convertie à l’islam.
Parmi ceux présentant des antécédents judiciaires, il y a ainsi un Algérien de 49 ans originaire de Givors (Rhône), qui portait un turban et était entièrement vêtu de noir comme toute sa famille, selon une voisine.
En 2010, il avait été condamné à deux ans de prison dont un ferme pour avoir privé de soins ses cinq enfants qui ne sortaient jamais, étaient privés d’école et carencés en vitamine D par manque d’exposition au soleil.
Arrêté à Asnières (Hauts-de-Seine), Willy Brigitte, un Guadeloupéen de 43 ans converti à l’islam, a lui aussi été condamné.
C’était en 2007 pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Après avoir étudié à la fin des années 1990 dans une école coranique du Yémen, il avait été remis par l’Australie à la France en 2003, accusé de vouloir commettre un ou plusieurs attentats en Australie. (…)
Leur objectif? «Faire le djihad (la guerre sainte) en France. Ils voulaient nommer des émirs dans chaque région. Ce qui était important à leurs yeux, c’était de se structurer de façon solide. Il y avait des séances collectives d’aguerrissement, avec un discours très violent, un endoctrinement religieux. Ils semblaient préparer un enlèvement.»
Pour sa part, Mohamed Achamlane, réfute de son côté «toute intention terroriste», a indiqué son avocat nantais à Presse Océan. «Il dénonce la tentative de récupération médiatique et politique, orchestrée en pleine période électorale», a-t-il ajouté.