Nicolas Sarkozy s’est livré mercredi 28 février, dans les Yvelines, à une violente charge contre l’immigration en se posant comme le défenseur d’un modèle social français qui ne « résisterait pas » à un afflux d’étrangers. « Il y a un moment où nous devons dire par souci de l’équilibre de nos comptes sociaux […] que nous ne pouvons pas accueillir tout le monde », a-t-il lancé.
En réalité, selon les travaux des économistes Xavier Chojnicki et Lionnel Ragot, si les immigrés, considérés individuellement, ont une contribution nette inférieure à celle des autochtones aux comptes publics, la contribution nette globale de l’ensemble des immigrés en situation régulière serait légèrement positive (plus 3,9 milliards en 2005), du fait de la structure par âge de cette population. Les immigrés sont en moyenne plus jeunes, donc dans la population active essentiellement et très peu parmi les retraités, et ils ont moins recours que la moyenne des Français à l’assurance-maladie.
L’immigration ne constitue donc pas une aubaine en termes économiques, mais ne peut pas être considérée comme un fardeau.