Les responsables de la mosquée d’Aubervilliers défendent cet imam, menacé d’expulsion.
A la sortie de la prière du soir, à la mosquée d’Aubervilliers, Malek Drine montre le courrier qu’il a reçu du préfet : sa notification d’expulsion. L’homme est l’un des cinq islamistes dont Claude Guéant a ordonné l’expulsion. La police le présente comme un “membre de la mouvance islamiste radicale d’Ile-de-France”, qui a prononcé le 2 septembre la phrase suivante : “la charia autorise le meurtre des frères qui se détournent de l’islam”. […]
Et si Malek Drine est dans le viseur des autorités, c’est une question de politique, estime Mehdi. “Il est sur cette liste, parce que je pense qu’on veut en faire un bouc émissaire. Il est étranger, il est musulman, il est très attaché à ses principes. Il y a tous les ingrédients pour en faire un coupable idéal. A quinze jours des présidentielles…”, accuse le responsable.
Quant aux propos qu’on lui reproche évoquant la charia et le meurtre des frères qui se détourneraient de l’islam, “il s’agit d’une seule phrase, et elle a été totalement sortie de son contexte”, certifie Mehdi.
Il s’agissait selon lui d’un récit historique, et il est prêt à le prouver. Le prêche prononcé en arabe classique, a en effet été enregistré.