La mort d’Ibrahima Sylla, il y a 5 ans, demeure sans réponse. Marche silencieuse hier. Retour sur les dossiers oubliés.
Les amis d’Ibrahima, en Master 2 de maths à Luminy, dont beaucoup d’étudiants guinéens de Marseille, mais aussi le Dr Michel Bourgat, adjoint au maire, se sont joints hier au cortège qui est ensuite allé se recueillir sur les lieux du drame. Sur la banderole blanche, barrée de rouge et de bleu, Ibrahima Sylla était à la fois présent dans les mots et dans les images. Il l’était aussi dans les coeurs. Sur les tee-shirts de ses proches et amis – une centaine -, on pouvait lire “Paix à son âme”. Cette marche silencieuse, cinq ans jour pour jour après son meurtre d’une rare sauvagerie, résonnait comme la nécessité de ne pas oublier. Ibrahima Sylla, cet étudiant guinéen de 28 ans, avait été retrouvé lardé de trente coups de couteau, brûlé et abandonné dans un fossé du campus de Luminy (9e). Ni témoin ni mobile. On a cherché tous azimuts. Jusqu’à ce que la justice rende le mois dernier un non-lieu. (…)