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Pour contrer l’érosion des vocations et le vieillissement des prêtres, les catholiques de Suisse planchent sur de nouvelles approches. Tour d’horizon.

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(…) Alors qu’en 1991, 177 étudiants étaient séminaristes en Suisse, 20 ans plus tard, ce chiffre a chuté à 88. Les chercheurs prévoient que, au mieux, le nombre des vocations va rester stable. Parmi les facteurs d’incertitude, il faut inclure des changements possibles dans les exigences d’admission et les effets à long terme des révélations d’abus sexuels dans l’Eglise.

Au séminaire de Villars, le recteur Nicolas Glasson a néanmoins bon espoir que la baisse des ordinations sera stoppée ou même inversée, comme cela semble être le cas en France.

«En France dans les 30-40 dernières années, ils ont vécu ce que nous traversons actuellement. Ces dernières années, les chiffres ont été stables et maintenant ils sont en hausse d’environ 10%», assure Nicolas Glasson.

Et d’ajouter: «Au printemps 2010, l’Eglise catholique de France a lancé une campagne de relations publiques visant à attirer davantage les jeunes à la prêtrise. Des dizaines de milliers de cartes postales ont été distribuées dans les cafés, les cinémas et sur les campus des lycées, sans oublier un forum sur Facebook.»  Un succès, selon l’Eglise.

Prêtres étrangers : pas la panacée
 
Arnd Bünker souligne qu’en Suisse, les six évêchés poursuivent chacun leurs propres stratégies. En termes de nombre de prêtre, St-Gall a le plus gros problème.

«Il y a plus ou moins le même nombre d’agents laïcs que de professionnels. Ils sont aussi les plus jeunes de Suisse. Donc, on pourrait dire que St-Gall a su très bien faire face à la situation», ajoute Arnd Bünker.

D’autres diocèses, y compris Lugano, ont recours à des prêtres étrangers. Mais ce n’est pas une solution à long terme, selon Arnd Bünker :

«Nous devons nous demander si une église est capable ou non de se reproduire. Nos églises locales ne sont pas durables.»

Arnd Bünker ajoute : «Il y a aussi un problème avec le racisme et l’acceptation.

C’est un problème pour les prêtres venant de l’étranger et c’est aussi un défi pour les communautés et les paroisses qui doivent trouver un moyen de vivre ensemble.

Mais les prêtres étrangers peuvent enrichir la diversité de l’Eglise locale et apporter des perspectives différentes.» (...)

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