Les débats sont réouverts dans le procès des émeutes d’Anderlecht. Une vingtaine d’émeutiers sont jugés devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. En 2008, ils s’en étaient pris à la police, autour du Parc Astrid. Parmi les prévenus, des membres du noyau dur des supporters d’Anderlecht et des jeunes des quartiers avoisinants.
(…) Le procès a retracé ces soirées de mai 2008, et notamment celle de la victoire d’Anderlecht en Coupe de Belgique. Une rumeur avait couru dans la foule :
une jeune fille aurait été victime d’une agression sexuelle dans la station de métro Saint-Guidon.
Les esprits s’étaient échauffés sur internet pendant toute la semaine suivante, jusqu’au 23 mai, où jeunes et hooligans se sont retrouvés.
Entre eux se trouvait la police qui a pu, selon les dires du procureur, “éviter le bain de sang”. Frustrés, les émeutiers s’en sont alors pris aux policiers et au mobilier urbain.
Résultat : sur 194 interpellations se trouve un seul supporter.
Le reste, c’est uniquement des jeunes des quartiers avoisinants, la plupart d’origine étrangère.
On avait alors évoqué le possible caractère raciste de ce coup de filet.
Quelques mois et une enquête plus tard, en novembre 2008, les 14 émeutiers ont été interpellés. (…)
A revoir : Anderlecht, 23 mai 2008 : guérilla urbaine entre Belges et jeunes immigrés