Addendum 06/04/12
Les juges ont tranché : l’arbitre ne pourra pas arbitrer durant quatre matchs.
Une décision somme toute relativement clémente. Elle tient compte à la fois du choc que cette prise de position avait déclenché, et de l’arbitre qui a déclaré ne pas avoir été réellement conscient de « l’erreur » de cette prise de distance. Ou alors, volonté «d’étouffer » l’affaire ?
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Scandale dans le milieu du football axonais. Ce dimanche à Ribemont, la minute de silence normalement demandée dans tous les stades de France a été plutôt chamboulée, lors du match contre Harondel (Somme).
La cérémonie, en mémoire des victimes des tueries de Toulouse et Montauban perpétrées par Mohamed Merah la semaine passée, était organisée sur instruction ministérielle, comme dans tous les stades de France. Seulement voilà : cet hommage, Nabil Redjimi, l’a quelque peu bousculé. Selon des témoignages, l’arbitre n’est pas resté durant la minute de silence.
Plusieurs participants l’affirment : « L’arbitre a dit qu’une minute de silence était organisée, et que lui viendrait ensuite, après la minute de silence. »
D’autres ajoutent qu’il a expliqué que c’était « parce qu’il est musulman ».
Un autre arbitre le confirme : « Avant de nous passer les consignes d’avant match, Nabil nous a fait savoir qu’il ne participerait pas à la minute de silence demandée par les instances du sport, pour des raisons qui lui appartiennent, et qu’il assumait ce choix. Il nous a demandé si cela ne nous dérangeait pas. (…) Nous avons donc, avec les joueurs des deux clubs, observé la minute de silence. Ensuite, il est venu nous rejoindre. »
L’incident est en soi symptomatique d’une situation tendue. Mais il ne s’est pas arrêté là. Si la première période s’est déroulée correctement, avant de rentrer sur le terrain pour la seconde, l’arbitre aurait, selon des témoignages, mimé un geste obscène en disant aux spectateurs : « J’en… Le Pen et Sarko ». A ses collègues, il se serait justifié en arguant avoir eu des mots avec un spectateur. […]
