Addendum : Réaction de Marine Le Pen :
Doctrine de métissage d’Etat : le chef de l’Etat propose la dilution de l’identité française
Avec un aplomb insensé empreint d’un racisme antifrançais quasiment assumé qui supposerait la consanguinité des Français (discours du 17 décembre 2008), le Chef de l’Etat appelle au «métissage d’Etat » qu’il opposerait au communautarisme. Certes, si le métissage peut-être un choix affectif personnel, il ne peut devenir comme le veut Nicolas Sarkozy une doctrine d’Etat, sauf à apparaître comme un « négatif » des pires politiques raciales totalitaires du 20ème siècle.
Marine Le Pen, vice-présidente du Front National, appelle les Français à s’opposer aux fossoyeurs de leur identité. Le pendant du communautarisme n’est en aucune manière, comme le prône Nicolas Sarkozy, une politique fondée sur une doctrine de « métissage d’Etat » mais sur la volonté de restaurer et de promouvoir l’identité française.
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Dans le débat sur l’identité nationale qu’il a lancé avec Eric Besson début novembre, Nicolas Sarkozy devait prononcer un discours important vendredi dernier à l’Institut Montaigne. Finalement remplacé par François Fillon pour ce rendez-vous, le président de la République a choisi de s’exprimer via une tribune publiée dans Le Monde daté de mercredi.
“L’identité nationale c’est l’antidote au tribalisme et au communautarisme. C’est pour cela que j’ai souhaité un grand débat sur l’identité nationale. Cette sourde menace que tant de gens dans nos vieilles nations européennes sentent, à tort ou à raison, peser sur leur identité, nous devons en parler tous ensemble de peur qu’à force d’être refoulé ce sentiment ne finisse par nourrir une terrible rancœur.
Les Suisses comme les Français savent que le changement est une nécessité. Leur longue histoire leur a appris que pour rester soi-même il faut accepter de changer. Comme les générations qui les ont précédés, ils savent que l’ouverture aux autres est un enrichissement. Nulle autre civilisation européenne n’a davantage pratiqué, tout au long de son histoire, le métissage des cultures qui est le contraire du communautarisme.
“Les Suisses comme les Français savent que le changement est une nécessité. Leur longue histoire leur a appris que pour rester soi-même il faut accepter de changer.”Nicolas SARKOZY
Le métissage c’est la volonté de vivre ensemble. Le communautarisme c’est le choix de vivre séparément. Mais le métissage ce n’est pas la négation des identités, c’est pour chacun, vis-à-vis de l’autre, la reconnaissance, la compréhension et le respect.
C’est de la part de celui qui accueille la reconnaissance de ce que l’autre peut lui apporter. C’est de la part de celui qui arrive le respect de ce qui était là avant lui. C’est de la part de celui qui accueille l’offre de partager son héritage, son histoire, sa civilisation, son art de vivre. C’est de la part de celui qui arrive la volonté de s’inscrire sans brutalité, comme naturellement, dans cette société qu’il va contribuer à transformer, dans cette histoire qu’il va désormais contribuer à écrire. La clé de cet enrichissement mutuel qu’est le métissage des idées, des pensées, des cultures, c’est une assimilation réussie.”
Relire :
• Immigration et tribalisation de l’Occident
• Zemmour : Gauche, antiracisme et tribalisation de la France