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Le vaudois Astreet veut bien critiquer la Suisse et l’UDC. Mais après avoir pris conseil chez un avocat…

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On peut faire dans le rap ultra-violent et se montrer soudainement très soucieux d’échapper aux griffes de la justice. C’est le cas du rappeur Astreet. L’année dernière, ce chanteur énervé s’était attiré les foudres des commandants de polices cantonales en exprimant son désir de voir des «flics morts» dans un morceau baptisé «Sale Shmitt» (policier en argot). Il y exprimait sa frustration d’avoir été, selon lui, injustement passé à tabac lors d’une arrestation mouvementée en 2009.

De retour avec «L’attaque de l’aigle», son nouveau morceau, le Renanais ne relâche pas la pression. A grands renforts d’appel à la casse, d’accusations grandiloquentes et de rimes entre les noms de Hitler et de Freysinger, le rappeur attaque le racisme des Suisses, lequel serait bien évidemment sans borne.

Autre cible, l’UDC, accusée de «rendre le peuple complètement barge» avec ses initiatives populaires.

S’il n’est pas le premier rappeur à charger les agrariens, Astreet se distingue par les précautions prises dans l’élaboration de son morceau.

Tout rebelle qu’il est, le musicien a pris la peine de consulter l’avocat genevois Pierre Bayenet afin de s’assurer que ses attaques vocales ne risquaient pas de lui valoir une plainte pénale, voire l’expulsion de Suisse.

«J’ai une famille et j’ai un boulot, maintenant», justifie le jeune homme. (…)

L’auteur, justement, précise qu’il n’attaque pas le peuple avec son rap, mais l’UDC qui l’a manipulé.

De nationalité kosovare et condamné à plusieurs reprises, se sent-il réellement légitimé à critiquer le discours sur la criminalité des étrangers de l’UDC?

«Du moment où l’on accepte le regroupement familial, on doit accepter que certains enfants d’immigrés puissent déraper, sans menacer de les renvoyer dans un pays qu’ils ne connaissent pas.» (…)

Le Matin

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