JP Morgan va-t-il boire la tasse? Un des opérateurs de la banque américaine, surnommé la « baleine de Londres », a pris d’énormes positions risquées sur les marchés de crédit. Il a parié plusieurs dizaines de milliards de dollars sur le fait que des entreprises américaines resteraient en bonne santé financière. Son poids est tel dans le marché qu’il est surnommé «the London Whale» ou la «baleine de Londres». Des fonds spéculatifs et d’autres participants du marché, ayant l’avis contraire.
Le trader en question, Bruno Iksil, et son équipe, risquent de devoir enregistrer de lourdes pertes. En effet, cette nouvelle tombe alors que l’économie américaine montre des signes d’essoufflement. Les marchés risquent donc d’être plus sévères avec les entreprises. Leurs conditions de crédit devraient se durcir.
En tout cas, les fameux CDS, car c’est bien de cela qu’il s’agit, font de nouveau parler d’eux. Ces produits permettent de s’assurer contre le défaut de paiement de sociétés ou au contraire de parier sur la bonne santé de celles-ci. Le spécialiste de l’assurance AIG avait dû être sauvé en catastrophe après avoir vendu des CDS sur des emprunts hypothécaires. La firme estimait que le marché immobilier américain s’améliorerait.
Ces nouvelles interviennent alors que JP Morgan est sorti renforcé de la crise financière. Ce scandale risque d’avoir des conséquences néfastes pour son image et pour son bilan, qualifié de «forteresse» par son pdg.